Processus créatif
Par Esperluette le mardi, février 12 2008, 09:26 - Divers - Lien permanent
Avec le retour de la lumière, je suis en train de me transformer. S'il n'y avait que moi, je resterais bien encore un peu comme Avant, mais c'est sans compter la petite diablesse qui coure partout dans la maison en disant : "Non !". Alors, il faut s'y mettre puisqu'elle me force à devenir encore un peu plus mère.
Au début ça n'a pas été difficile d'être mère-poule quand elle n'était qu'un petit bébé, il suffisait de laisser faire, l'amour inconditionnel, les soins attentionnés, tout venait tout seul. Aujourd'hui, ça ne suffit plus, elle réclame plus et me pousse à grandir en même temps qu'elle.
Lui permettre de s'affirmer et d'acquérir plus d'autonomie et en même temps lui apprendre les limites de son libre-arbitre pour qu'elle s'épanouisse dans un champ des possibles rassurant.
Je travaille donc à trouver les ressources qui me permettront d'accoucher de moi-même. Lui offrir non pas une maman parfaite, mais une maman suffisamment bonne pour qu'elle grandisse bien.
Le chemin de la parentalité ne fait que commencer.
Commentaires
Que dire...c'est un bien joli billet, et cette petite fille a une maman qui se pose les bonnes questions.
J'ai l'impression qu'il y a plusieurs temps ainsi, d'accouchement à soi même comme tu le dis, face à nos enfants. Moi j'en vis maintenant un autre face au début de l'adolescence, mais je me souviens de questions comme les tiennes..
Oui, chaque période de la vie d'un enfant nous remet un peu en question, nous les mamans, mais les papas aussi !!
Et, au passage, j'ai oublié une chose: cette photo est belle, lumineuse, graphique, en mouvement!
La vie, quoi ?!
Je vis la relation enfant-parent comme un immense aller-retour permanent : Je t'aime / je te rejette.
Avec mon ainée, ça fait un moment que ça dure. Le jour vient où "se faire traiter de vieux con" (avec un rien d'ironie) est une récompense ; celle de constater que l'enfant a grandi.
Oui, nous n'avons pas fini de grandir non plus.
Faut pas oublier les papas, c'est pas tous les jours facile pour eux non plus. Encore un métier qui ne s'apprend pas !
Je ne vous oublie pas les papas ! La parentalité se vit à deux !
Merci Véronique pour ton soutien et bon courage à toi pour affronter la difficile période de l'adolescence !
et les papy alors... ils comptent pour du beurre peut être. Courage Amour et Optimisme voilà ce qui est bon de partager !
Oui je comprends .. de mon côté ... j'ai l'impression de devoir accouché de moi même mais sans jamais avoir accouché ... je n'ai pas d'enfant, mon chéri oui, je suis devenue une marâtre ...
Non la comparaison ne peut pas être faite mais je comprends malgré tout ce sentiment ....
Ta situation est peut-être encore plus complexe !
Je n'aime pas trop le terme "marâtre", je le trouve dur et misogyne (pas d'équivalent au masculin ?). Il faudrait inventer un nouveau mot, plus affectueux, pour toutes ces femmes et tous ces hommes qui sont dans ton cas.
L'équivalent au masculin c'est parâtre avec une connotation péjorative aussi.
Non .. moi non plus je n'aime pas ce terme ... mais quand j'ai dis que je suis la "belle-mère" .. elle m'a répondu avait sa spontanéité enfantine que j'adore .. "mais ma maman aussi elle est belle !!" .. du coup, je la laisse me présenter avec ses propres mots ... et ce qu'il en ait ressorti c'est que j'étais sa deuxième maman, ou sa maman pour de faux ... pas forcément juste selon l'éthique mais je préfère qu'elle suive son coeur ...
Moi aussi je suis une "belle" mère; on y trouve autre chose, par intermittence, là aussi, ça permet de se remettre en question; c'est de l'attention, de l'attachement, mais "à côté", comme on accompagne quelqu'un.
Moi aussi je suis une "belle" mère; on y trouve autre chose, par intermittence, là aussi, ça permet de se remettre en question; c'est de l'attention, de l'attachement, mais "à côté", comme on accompagne quelqu'un.
oui voilà véronique ... tu as bien résumé la chose
Nous grignotte petit à petit ces chérubiens !!
Savoir dire un grand non plutôt que 10 petits... apprendre à poser des limites, ne pas culpabiliser, se dire que c'est pour le bien de son enfant et du sien également... On grandit forcément en même temps qu'eux autant que l'on retombe en enfance (ouf).
Ah ! La magie d'être parent...
Tes interrogations sont légitimes ! J'ai 3 enfants 11, 8 et 4 ans, ils me sollicitent sans cesse pour jouer et c'est normal. Mais quand on est graphiste, qu'on travaille à la maison, c'est difficile d'avoir des Week-ends en famille. Au début c'est pas facile de leur expliquer, mais avec l'arrivée de l'école et d'une meilleure vision du temps, ils comprennent très bien que tu as besoin de temps pour TOI. Ne t'inquiètes pas, tout va se faire naturellement. Une maman moins stressée, c'est un enfant plus épanoui. Waouuu on dirait du Dolto :-))
PS Dès qu'elle sera en age, apprend lui le détourage dans photoshop... ça peut servir ;-))))))